Stimulation Magnétique Transcrânienne en France
La stimulation magnétique transcrânienne est à ce jour la seule préconisation pour le traitement du burnout car elle reste le seul recours face aux troubles de la plasticité cérébrale. Elle permet ainsi de régler les troubles cognitifs qui apparaissent dans le burnout.
Les multiples avantages de la SMT
- Absence d’effets secondaires
Faire des séances de stimulations magnétiques c’est toute autre chose que d’être “sous psychotropes”. Il n’existe après les séances aucun effet sur la vigilance et de façon plus large sur la conscience. Elles sont donc parfaitement utilisables en ambulatoire. Après une séance de 20 minutes vous repartez comme vous êtes venus, voiture et trottinette comprises.
Les psychotropes sont largement compromis dans les maladies chroniques propres à l’âge telles que la maladie d’Alzheimer et les troubles confusionnels. Cependant, les études sur ces liens sont rares puisque la démonstration reste à la charge des laboratoires qui fabriquent ces médicaments.
Au-delà de leurs effets positifs reconnus, les psychotropes sont devenus aujourd’hui d’un usage pléthorique, voir addictif. L’Inserm estime que deux personnes sur trois utilisant des psychotropes le font sans raison médicale. On doit également aux psychotropes un suicide médicamenteux sur quatre.
Alors, est-il bien raisonnable de prescrire des psychotropes à des personnes en burnout susceptibles de présenter des idées noires et une potentialité suicidaire reconnue ? À terme, le problème du burnout devrait se réduire à celui d’une détection la plus rapide possible des premiers signes, les “symptômes signaux”, et rendre toute sa place à une réflexion sur le travail et surtout à la prévention.
Il n’existe aucun effet secondaire durable lié à la stimulation (à noter : après les séances, vous pouvez vous sentir fatigué). Elles sont nombreuses avec les psychotropes. Même si ces médicaments ont connu des progrès, ils sont toujours responsables d’effets sur la cognition, la libido, le poids, la santé en générale… Vous trouvez la liste exhaustive des effets secondaires sur vos notices de médicaments. Pour le burnout, l’intérêt de privilégier la stimulation aux médicaments est évident ; d’une part car les effets secondaires des antidépresseurs sont les signes principaux du burn-out, et d’autre part car le burnout n’est pas une dépression et ne peut être traité comme tel.
- Rapidité des effets
Une cure de stimulation magnétique permet dans la majorité des cas de résoudre les troubles qui ont nécessité son intervention.
Dans les cas de burnout, lorsqu’on s’y prend à temps, la rTMS permet d’éviter l’arrêt de l’activité, et surtout l’installation des effets secondaires sur la vie psychique en général. Cette rapidité de réponse est importante car elle permet d’intervenir sur un processus en cours et ainsi de limiter les dommages causés par le burnout.
Pour la dépression, cette rapidité est primordiale sur le plan de l’efficacité thérapeutique car les cycles de la dépression se sont considérablement réduits. Chez les “rapid cycler” (c’est-à-dire les personnes qui font des cycles courts de dépression), forme de plus en plus fréquente, les rechutes dépressives surviennent plus tôt que le début des effets des médicaments.
- Une action précise et ciblée
La rTMS a un effet unique sur la symptomatologie visée car il cible dans le cerveau la seule partie qui la concerne alors que les antidépresseurs ont un effet global et sont toujours associés, et même classés, en fonction de leurs effets collatéraux excitants ou tranquillisants. Les laboratoires ont renoncé à rechercher la meilleure des quatre familles d’antidépresseurs existantes pour fixer leur prosélytisme sur l’absence plus ou moins atténuée d’effets secondaires.
Où faire une cure de stimulation magnétique transcrânienne en France ?
- Leur utilisation en ambulatoire dans le privé
Leur utilisation est parfaitement adaptée et pratiquée depuis une quinzaine d’années au centre du burnout et au centre de la dépression ainsi que par quelques confrères dans la liste qui suit.
- Utilisation hospitalière et établissements publics
Il faut rappeler que si la dépression est reconnue, le burnout ne l’est pas encore, et que les derniers avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) sont très négatifs sur les effets de la rTMS, bien qu’elle soit reconnue par les autorités de la santé de nombreux pays tels que les USA, le Canada, l’Allemagne, et d’autres… Nous sommes là devant une spécificité française, puisque les collèges internationaux semblent en accord sur leurs effets positifs (83 % de réussite). En passant, la HAS est aussi peu convaincue sur votre maladie, le burnout.
Par ailleurs, comme la stimulation magnétique transcranienne est encore peu connue en France, la plupart des études et articles sur le sujet sont publiés dans la littérature étrangère, notamment en anglais.
Ceci laisse bien sur les hôpitaux à une utilisation confidentielle des traitements de stimulation magnétique transcranienne. Paradoxalement, de nombreux hôpitaux publics sont dotés de cette technologie. Leurs accès est rendu difficile par des protocoles restrictifs, en particulier l’obligation d’avoir été mis pendant un temps suffisant sous diverses familles d’antidépresseurs qui auraient montré leur inefficacité. C’est ce que l’on appelle les “dépressions résistantes”. S’il est vrai que la SMT est un traitement efficace quand les autres ne le sont plus, nul besoin d’attendre plusieurs années de traitements néfastes pour votre santé avant de vous tourner vers une meilleure solution.
En effet, ce qui doit amener une dépression vers l’hôpital, ce n’est pas le traitement qu’elle nécessite mais le caractère particulier de cette dépression elle-même comme le doute sur le diagnostic, le besoin d’isolement, le risque suicidaire, la résistance aux traitements. Il y a des lieux plus évidents pour traiter une dépression qu’aller à l‘hôpital, ce qui risque en plus d’ancrer l’identité psychiatrique dans l’esprit du patient : traiter le mal par le mal n’est plus de mise.
Ce constat est plus clair encore pour le burnout. Il est préférable de s’orienter vers des centres de remise en forme voire des centres de bien-être adaptées à ce trouble comme le Centre du Burnout.
Statut de la Stimulation Magnétique Transcrânienne en France
En France toute victoire commence par une victoire sur l’administration. La dernière en date, le vaccin contre le Covid. Cette découverte a été proposée par Moderna à l’administration française, après un refus cinglant cette entreprise a trouvé une oreille compatissante aux USA. L’initiateur de cette entreprise s’est exprimé largement devant une commission du Sénat. C’est affligeant et disponible sur la chaîne Sénat.
Je prends depuis cinq ans un médicament d’on peut dire qu’il est nécessaire à ma survie : pourtant, il vient seulement d’être mis sur le marché en France depuis quelques mois. Les mêmes noms décisionnaires reviennent : haute autorité de la santé / sécurité sociale.
Nous œuvrons depuis 15 ans sur la stimulation magnétique transcranienne et les neurosciences. Nous sommes les seuls français, témoins plus qu’acteurs des nombreux progrès de cette technique. En 20 ans, cette méthode est passée de l’exploration à l’usage courant et enfin aujourd’hui au remplacement progressif des antidépresseurs. Manhattan compte 35 centres et il y en a autant en Norvège.
Il faut savoir que derrière cette négligence concertée des autorités de la santé françaises, c’est tout un pan des neurosciences qui nous échappe et l’industrie qui va avec. Il est trop tard pour monter dans le train du progrès, tout juste serons-nous comme pour les vaccins, des acheteurs d’une technologie dont nous avions tous les éléments en main.
L’AFPBN est une association très active pour la promotion des neurosciences et de la stimulation magnétique transcranienne.
La rTMS est pourtant une pratique qui gagne en visibilité et qui a de nombreux soutiens. Pour preuve, voici des résumés et liens vers des articles publiés dans le Monde ces dernières années :
Paru en 2017, cet article relaie un collectif de médecins qui plaide pour la reconnaissance de la SMT thérapeutique en France. En effet, la SMT permet de soigner de nombreux troubles tels que la dépression, les douleurs chroniques, certains symptômes de la schizophrénie, … en stimulant des zones précises du cerveau et ainsi moduler l’activité neuronale et un ensemble de réseaux cérébraux connectés avec la zone initialement stimulée. C’est un traitement non invasif qui est corroborée par la science (lien : page résultats). Comme l’indique l’article, de nombreux pays tels que le Canada, la Nouvelle-Zelande, l’Australie, les Etats Unis, l’Allemagne, Israel et la Finlande) ont déjà donné leur approbation pour la stimulation magnétique thérapeutique. Malgré cela, la rTMS n’est toujours pas reconnue par la Haute Autorité de la Santé en France, même si elle est proposée par de nombreux médecins et dans les hôpitaux publics. Cependant, le manque d’encadrement empêche un remboursement et l’accès à un soin efficace et avec peu d’effets secondaires, ainsi que la vérification des pratiques et des indications pour qu’elles bénéficient au maximum aux malades. La cure de rTMS a également l’avantage de se pratiquer en ambulatoire, même si elle demande de venir faire des séances régulièrement (voire quotidiennement) pendant une durée de temps définie. La cure de rTMS est aussi bénéfique pour les patients avec dépression que pour les sujets sains, qui reportent également une amélioration de leurs fonctions cognitives après la cure.
Collectif de soutien rTMS
L’Association française de psychiatrie biologique et de neuropsychopharmacologie (AFPBN) et la société de neurophysiologie clinique de langue française (SNCLF) militent pour la reconnaissance de cette pratique.
Un rapport de la HAS n’a pas reconnu la SMT pour le traitement de la dépression résistante. Or, un collectif de psychiatres dénoncent cet avis qu’ils considèrent biaisés. En effet, environ 150 centres de rTMS existent aujourd’hui en France, dont la majorité se trouvent dans des hôpitaux publics. En effet, la dépression touchera 1 personne sur 5 au cours de la vie entière, et est donc un enjeu majeur de santé publique. De plus, les autorités de la santé de nombreux pays à travers le monde, dont les systèmes de santé sont reconnus à l’international, reconnaissent la rTMS comme ayant une bonne efficacité thérapeutique. Les coups globaux sont identiques ou inférieurs à ceux des autres traitements (médicaments, eletroconvulsothérapies…) des autres traitements et les résultats sont au rendez-vous.
Ce qui est surprenant, c’est que la HAS a donné un avis favorable pour l’utilisation de la rTMS dans le traitement des troubles du langage consécutifs à un AVC, alors que les preuves scientifiques sont moindres que pour le traitement de la dépression. Les psychiatres praticiens rTMS ont été écartés des discussions.
Si la rTMS n’est pas une méthode miracle, elle est un traitement thérapeutique cohérent et efficace face à la dépression, au moins au même titre que les antidepresseurs, sans en présenter les effets secondaires.
Reconnaître la rTMS permettrait de mieux l’encadrer et ainsi de proposer une prise en charge optimale pour les patients.
Liste complète des signataires
La rTMS est une technique thérapeutique encore peu répandue mais en plein expansion. Elle est moins lourde que l’électroconvulsivothérapie et présente moins d’effets secondaires que les traitements médicamenteux. Il s’agit de moduler les connexions neuronales grâce à un champ magnétique appliqué par répétitives. Le nombre de séances et la durée peut varier.