Principe Stimulation Magnétique Transcrânienne
La stimulation magnétique transcranienne, comme son nom l’indique, envoie des impulsions magnétiques sur une zone précise. Ceci, dans le but de stimuler les neurones de la zone du cerveau qui a été identifiée comme responsable dans le maintien des symptômes pour lesquelles vous avez consulté.
Pour déterminer ces zones, les protocoles de stimulation magnétique transcranienne ont d’abord été identifiés grâce à des machines qui possèdent un radioguidage. Ainsi, ces machines permettent de cibler très précisemment les zones sur lesquelles elles agissent grâce à un IRM intégré.
Le principe repose sur les principes physiques entre le magnétisme et l’électricité. La bobine de stimulation magnétique transcranienne délivre un champ magnétique sur le cortex, lui composé de signaux électriques. Ainsi, lorsqu’on vient appliquer un champ magnétique fort proche de notre cerveau, il est possible de modifier l’activité de ce dernier.
La stimulation des neurones avec le champ magnétique entraîne leur dépolarisation, c’est-à-dire le passage de leur valence négative (repos) à une valeur positive (excitabilité). Cela permet d’augmenter la production des neurotransmetteurs, qui sont les messagers chimiques qui permettent de transporter l’information entre les neurones. Ils sont responsables de nos états psychologiques. Peut-être avez-vous entendu parler de certains, tels que la dopamine, la sérotonine, la noradrénaline, les endorphines…
Lorsque la production de ces neurotransmetteurs est réduite ou ne fonctionne plus correctement, des maladies psychiatriques peuvent alors apparaître. C’est pour cette raison que sont souvent prescrits des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (qui, par cette action, augmentent la quantité de sérotonine disponible) contre la dépression. Ou encore les benzodiazépines, prescrits contre l’anxiété, qui accroissent l’activité du neurotransmetteur GABA. C’est également pour cette raison que des troubles de l’addiction peuvent apparaître chez les patients atteints de maladies psychiatriques, qui “s’automédiquent” sans toujours en avoir conscience, en utilisant des substituts qui permettent d’augmenter l’action des neurotransmetteurs qui leur font défaut. Toutefois, les molécules chimiques que sont les psychotropes, y compris les médicaments prescrits, peuvent entraîner une tolérance, une accoutumance, et changent la physiologie du cerveau entier plutôt que de cibler les zones précises responsables du mal-être. Pour toutes ces raisons, ils ont souvent des effets secondaires qui contrebalancent parfois négativement leurs effets.
Contrairement aux médicaments, la stimulation magnétique transcranienne a l’avantage de viser les régions d’intérêt identifiées dans les différents troubles, et ainsi de ne modifier l’organisation neuronale qu’aux endroits précis qui peuvent avoir un effet positif dans l’amélioration de vos symptômes.
La SMT à basse fréquence tend à réduire l’activité locale tandis que celle à haute fréquence tend à l’augmenter. Le choix du protocole se fera donc en fonction de l’action souhaitée.
Au centre du burnout, nous proposons des cures de 10 jours à raison d’une séance par jour (possibilité de faire deux séances par jour et donc de réduire le temps de la cure). Il existe également un autre type de protocole de stimulation, appelé thétaburst. Les thétabursts sont des simulations plus puissantes (50Hz contre 1Hz à 10Hz dans la stimulation classique), qui permettent de cibler des zones plus profondes du cerveau, sur un temps de séance raccourci (1 à 3 minutes plutôt que 20 à 40 pour une séance classique) et sur un temps de traitement raccourci (3 jours plutôt que 10).
Si la stimulation magnétique transcrânienne n’est pas nécessairement contre-indiquée en cas d’épilepsies ou de migraines, elle l’est pour les personnes qui ont un implant métallique dans le cerveau car il pourrait créer des interférences avec l’effet de la SMT.
Lors de la séance, vous sentirez comme des tapotements à l’endroit de la zone ciblée. Si ce n’est pas confortable, la séance ne devrait pas être douloureuse, et votre psychologue accompagnateur veillera à augmenter progressivement l’intensité des stimulations en respectant votre feedback pour éviter que vous n’ayez mal. Puisque la peau de votre visage se trouve entre la bobine qui délivre les impulsions magnétiques et la zone à stimuler située dans votre cerveau, il se peut que les impulsions magnétiques activent les muscles autour de votre œil. Cela pourrait entraîner un mouvement réflexe de vos sourcils. Rassurez-vous, c’est normal !