Les signes du burn out
Le burn out tel qu’il se présente à nous
“ Le burn out existe ! Nous l’avons même rencontré.”
Nous savons que beaucoup de doutes planent sur cette affection et que certains la considèrent comme une dépression au travail, du travail, en lien avec le travail.
Ces doutes, nous les avons nous-mêmes partagé.
C’est pour avoir été confrontés à ce trouble singulier, au Centre de la Dépression, que nous avons clairement perçu la différence entre la dépression et le burn out. Cette différence est repérable par les signes cliniques, mesurable par les tests, visible par l’imagerie médicale et perçue par le patient lui-même.
Pour finir, nous savons surtout que les traitements utilisés dans la dépression sont inefficaces, voire néfastes concernant le burn out.
Souvent masquées par le déni, les manifestations du burn out apparaissent progressivement, insidieusement et, même si leur intensité varie avec le temps, les symptômes sont en général tous présents dès le départ.
Manifestations émotionnelles
“Je me sens épuisée”
“Mes pensées concernant le travail tournent en boucle”
“Tout me stress et m’angoisse”
“Je tourne les situations dans tous les sens mais en vain”…
Fatigue psychique et émotionnelle, anxiété, stress, angoisses, humeur triste, hypersensibilité, irritabilité, absence d’émotions, culpabilité, variabilité de l’humeur, tensions psychiques et musculaires, troubles de l’adaptation, ruminations, tachypsychie, perte de l’humour, interprétations négatives des événements, idées suicidaires.
Manifestations cognitives
“Ma mémoire me lâche”
“Je n’arrive plus à me concentrer, à m’organiser, même faire un planning est une épreuve”
“Je ne sais plus comment prendre les choses”
” L’atteinte de mes objectifs professionnels commence à être compliquée ”…
Troubles de la mémoire, de l’attention, de la concentration, de la compréhension, de l’organisation, de la planification et de synthèse, difficultés de prise de décision et d’atteinte des objectifs, fatigabilité.
Manifestations comportementales et/ou interpersonnelles
”J’ai du mal à gérer mes émotions”
”J’ai la sensation de m’éteindre”
”Je préfère rester seul”
”Je ne prends plus de plaisir à rien”…
Impatience, repli sur soi, isolement social, perte d’envie et de plaisir, réactions phobiques en lien avec le travail, dépersonnalisation, dissociation, diminution de l’empathie, impulsivité, hostilité à l’égard d’autrui, comportements addictifs.
Manifestations motivationnelles
”Je n’y arrive plus”
”Je ne suis plus bon dans mon travail”
”Je vais finir par perdre mon emploi”
”Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive”
”Comment ai-je pu en arriver là ? ”
Perte d’entrain, baisse ou absence de motivation, désengagement progressif, doutes quant aux compétences professionnelles, dévalorisation.
Manifestations physiques non spécifiques
”Je suis épuisée”
” Mes ruminations nocturnes m’empêchent de dormir”
” Je mange quand j’ai le temps, et plus le temps passe, moins j’ai d’appétit”
”Parfois j’ai mal au dos puis au ventre, j’ai mal un peu partout en fait”…
Douleurs diffuses, symptômes variés, fatigue particulière (que le sommeil ne répare pas), maux de tête, vertiges, troubles gastro-intestinaux, troubles alimentaires, troubles du sommeil.
Vous voilà prévenu des signes, mais aujourd’hui OÙ EN ÊTES-VOUS ?
Vous êtes aux prémices des signes décrits : il est possible d’être pris en charge, et ce, même si vous êtes encore en activité. N’hésitez pas, la précocité des soins vous aidera à conserver vos capacités de choix. Le problème peut se résoudre sans autre conséquence sur votre travail. Ce traitement peut constituer une prévention du risque. La trajectoire de soins que nous proposons reste inchangée et peut être compatible avec un léger aménagement de vos activités dont nous conviendrons avec votre entourage professionnel.
Et oui ! Pourquoi pas ? Ca marche! Le pire des « patrons » que nous ayons rencontré, c’est quand c’est vous le « patron » !
Vous êtes en arrêt de travail, vous avez déjà été arrêté et cela traîne depuis des mois. Vous résistez aux conseils de vos proches, peut-être même de votre entourage professionnel. Vous êtes dans le domaine de la lutte, la culpabilité, la fatigabilité et la colère contre vous et contre les autres. Avec elles, s’installent les troubles cognitifs, les trous de mémoire, les problèmes de concentration. Vous avez du mal à hiérarchiser vos activités et ce n’est pas dans vos habitudes.
On vous a arrêté pour une “dépression” et envoyé en “vacances” ! L’arrêt de travail a augmenté les signes dont vous souffrez, la culpabilité en plus, ainsi que le sentiment d’être écarté par votre entreprise. Vous êtes culpabilisé et incompris, puis ce repos vous fatigue plus encore. Vous avez des antidépresseurs, des tranquillisants, et tous leurs effets secondaires. Les antidépresseurs ont même amplifié vos troubles de mémoire et d’attention sans pour autant régler les autres problèmes.
Les soins du burn out doivent se concevoir comme un véritable travail thérapeutique qui occupera vos journées en lieu et place du travail lui-même (si vous êtes en arrêt), mais il pourra également être engagé alors que vous êtes encore en activité. Cette trajectoire est une décision difficile à prendre car vous avez l’impression que le problème c’est le travail et que la solution ne peut venir que de lui.
Le burn out est une crise douloureuse que l’on peut également considérer comme nécessaire. Plus tôt vous vous engagerez dans une trajectoire de soins, plus vous en tirerez des bénéfices.
Évitez de toute urgence la multiplication des arrêts, ponctuels et prolongés, ou même l’hospitalisation. Il existe à l’étranger des lieux de soins spécialisés dans le burn out, dont nous ne pouvons rien dire mise à part qu’ils n’existent pas encore en France à notre connaissance.
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